Après l'obtention d'un permis d’urbanisme, le chantier commence (souvent) par l'implantation de la construction. En Wallonie, la pose des chaises est généralement indiquée sur le site par la commune afin d'éviter toute infraction urbanistique liée. En Flandre et à Bruxelles, cette démarche est généralement effectuée par l'entrepreneur et l'architecte ensemble, suivie ou non d'un contrôle par la commune. Malgré cela, les erreurs d'implantation des bâtiments restent une réalité dans les trois régions. Ces erreurs d'implantation peuvent avoir de lourdes conséquences (financières) pour toutes les personnes concernées.
Quelles sont les erreurs d'implantation ?
En substance, les erreurs d'implantation peuvent être divisées en deux catégories :
Quelles sont les conséquences possibles des erreurs d'implantation ?
Les erreurs d'implantation peuvent avoir de lourdes conséquences. Par exemple, un bâtiment implanté trop profondément peut entraîner l'impossibilité d'un drainage naturel ou du raccordement du système d'égouts au réseau public. Un bâtiment implanté trop haut peut quant à lui nécessiter des fondations plus profondes. Un bâtiment construit en dehors des zones de bâtisse ou sur le terrain d'un tiers nécessite parfois la démolition de ce bâtiment ou le rachat de (d'une partie de) la parcelle adjacente.
L'architecte et l'entrepreneur ou d'autres personnes impliquées peuvent-ils être responsables des erreurs d'implantation ?
Les erreurs d'implantation peuvent engager la responsabilité des différentes parties. Une erreur d’implantation n'est pas forcément facile à résoudre par le biais d’une demande de régularisation.
Ces erreurs d'implantation sont-elles couvertes par l'assureur ? Pour le savoir, il est nécessaire de faire la distinction entre les erreurs qualifiées d’infraction urbanistique des autres erreurs. Qu’il s'agisse d'une infraction urbanistique, avec ou sans procès-verbal, la plupart des problèmes d'implantation relèvent de l'erreur matérielle et peuvent être régularisés. Dans le cas d’une régularisation acceptée, il n'y a plus « infraction » et les conséquences de l'erreur sont assurées, dans les limites de la police.
Dans les cas où la régularisation est impossible, l’erreur sera considérée comme restant en infraction urbanistique et, par conséquent, il pourrait y avoir un problème de couverture.
Comment les dommages dus à une erreur d’implantation seront-ils récupérés ?
Les dommages subis par le constructeur en raison d’une erreur d’implantation peuvent inclure une perte de valeur de la propriété, des coûts de construction supplémentaires ou des dommages immatériels dus aux désagréments subis par les résidents ou les tiers.
Une erreur d’implantation ne peut pas toujours être résolue par une demande de régularisation. Dans le cas d'une régularisation, c'est généralement l'architecte qui réalise la solution "en nature". Dans les autres cas, l'entrepreneur, le géomètre et l'architecte ont toujours la possibilité de réparer les dommages en nature. Il n'est pas rare qu'il s'agisse finalement d'une combinaison des deux options.
Si cela n'est pas possible, l'entrepreneur, le géomètre ou l'architecte peut se voir devoir accorder une compensation financière pouvant aller jusqu'à 100 % de la valeur totale de la réparation (parfois plus). En effet, l'architecte est responsable du suivi de l'exécution des travaux et, souvent, de la coordination des différents exécutants ou prestataires de services.
5 conseils pour éviter les erreurs d'implantation
Les erreurs d'implantation pouvant entraîner des conséquences importantes, il est nécessaire d'être très vigilant dans ce domaine. Grâce à ces 5 conseils, les erreurs de plantation peuvent être évitées :
Vous avez encore des questions sur les erreurs d'implantation ? N'hésitez pas à nous contacter.
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